et le ciel tomba
Un orage est passé avec des grêlons aussi gros que mon pouce, tellement que j'ai eu de la chance de ne pas faire un aquaplanning en pilant devant un tas de voitures qui s'arrêtaient sur le bas côté de la voie express. Mais non fallait que je continue, fallait que j'avance, rien à foutre si tout se démantèle tout autour. Sauf qu'on ne peut pas se mesurer au ciel qui te tombe sur la tête... On ne peut pas, alors j'ai finir par me rendre compte que j'étais conne de rien que penser pouvoir essayer. Me suis arrêtée moi aussi sur la bande d'arrêt d'urgence.
J'ai pensé un vague instant que mon pare brise allait m'exploser à la gueule alors j'ai attendu. Et puis, je suis repartie, il n'y a même pas eu un seul éclair, aucun grondement.
Je suis sur ma terrasse, l'air complètement saturé d'humidité. J'voudrais que ça craque pour de vrai avec des éclairs et des grondements immenses pour que je me sente si petite sur cette Terre, le cœur battant fort et m'endormir bercée par la pluie torrentielle qui s'abat avec rage sur mon toit, a l'abri.