In Out

Au fond, une conviction profonde. A la surface des vagues soulevées par des rafales de doute. Du regard extérieur. Parfois j'ai l'impression d'être à l'image de ce que je suis à l'intérieur, de plus en plus, depuis que. Je me sens bien et même je me sens jolie comme quand. Mais il y a toujours un regard morne, un regard méchant, un regard négatif qui me ramène à l'ancien. Qui donne le reflexe de l'armure.

Mais l'armure, je la met une heure ou deux et puis ça me soule, trop lourde, trop chaud, trop serrée, trop usée, trop marquée de vieux combats. Je l'enlève, je me met à poil et je remet des étoiles dans mes yeux et allez vous faire voir ailleurs, gardez vos armures, faites en des boîtes de conserve, je ne veux pas les porter. Tant pis, j'ai envie de dire. Tant pis, j'échangerai mes étoiles avec les arbres et la mer, la rivière et le soleil, la pluie et les nuages. Nemoz. Et vos rafales, c'est que du vent, ça passe, c'est immatériel, impalpable. C'est pas comme mes convictions, fortes, rayonnantes, qui restent. Vous aurez beau éteindre la lumière, les étoiles scintillent, quelque chose rayonne fort dedans, quelque chose palpite tendrement au coeur.

C'est exactement ça. Je crois que je suis en train de guérir à l'intérieur. J'ai encore des peurs, mais elles n'ont plus autant de pouvoir sur moi. Je les prend en considération, je les écoute et patiemment, avec magie, je les fais disparaître. Je commence à distinguer le moi de l'extérieur, c'est apaisant. Je passe du temps seule. J'aime bien en fait. L'été s'annonce pourtant bien rempli de travail et de rencontres. Alors je me réjouis d'avoir encore ces 2 jours du week-end à venir pour moi, dans la magie de l'instant.